Azertyuiop collection

©cendresdelort

Matière

Le tissu est constitué de fibres et de cellules, il se décline par strates et en deux aspects : l’épiderme, qui définit nos origines. Et une seconde peau, qui nous habille, nous protège comme un nécessaire de vie, où chacun en fait usage selon ses valeurs et les normes sociales et culturelles environnantes.
Du lange au linceul
Le blanc est un spectre solaire et représente symboliquement la pureté et le sacré de manière universelle et ancestrale. Il fait référence à des rites de passage, à un cycle de vie, tout comme le tissu. En Occident, les pièces de tissu blanc sont entassées dans les greniers, un patrimoine appartenant aux siècles derniers et suscitant des pensées passéistes. Mais la qualité du tissage et de la broderie résistent au temps et révèlent des traces singulières. Chacune d’entre elles est marquée par les corps et les initiales des usagers. Ces tissus transpirent d’histoires et de mémoires endormies. Et selon l’entretien de ces pièces, le blanc apparaît avec une déclinaison de teintes surprenantes.

Collections polyglottes

Cette matière est classée en trois collections. Elles se présentent sur différents supports, mais sont toutes reliées par l’écriture, qu’elle soit brodée, manuscrite, sérigraphiée ou projetée, en plusieurs langues.

Épitaphes

©Virginie Meignié / Ouverture de l’atelier au Bazarnaom

Elles se présentent comme un hymne littéraire évoquant l’origine du monde, la solitude, le recueillement et l’inexorable, à travers les écritures latine, braille et arabe. Elles s’inscrivent sur des objets d’usage quotidien comme l’édredon, le coussin et le traversin. Et malgré l’ apparence « confortable » des épitaphes, la lecture demande un engagement physique et sensible du public

Textus

©cendresdelort

Série de photographies où le corps est « tatoué » d’un mot ou d’une phrase. L’identité culturelle est définie par le biais de la langue et de la texture de peau. Un échantillon de tissus humains, au plus près de l’intime et de l’altérité.

Anamnésis

©Luc Marie

Construction d’un mur (longueur 2,40m, hauteur 1,70m, largeur 0,30m) à partir d’un collectage de draps (200 pièces). Une liste de mots traduite et projetée sur ce mur, à partir des alphabets en latin, cyrillique, japonais, hébraïque, chinois, arabe. Avec la collaboration de Guillaume Gherrak, artiste vidéaste.

Merci à Abderrazzak Ben Makhlouf et sa famille, Germaine Poupinet, A.V.H., Cécitix, Hayat Idrissi, Albert Douton, Saïda Dahbi, Anne-Claire Prugnières, Ismaël Troussier, Dame Catherine, Marie Lemoine, Annaig Lecann, Claire Crozet, et à tous les participant(e)s des collections Textus et Anamnésis.

Résidences

Usine UTOPIK

Étude des collections : écriture, collectage de tissus anciens, sérigraphie, pliage.

En savoir plus : l’Usine UTOPIK

Région Zerhaoun - Maroc

Étude des coutumes et des traditions du textile. Initiation à l’arabe littéraire, échange et collaboration sur la broderie du point braille. Traduction arabophone des premiers carnets de travail.

Le Tunnel

Étude sur le territoire et l’identité des habitants. Écriture et photographies. Installation en zone urbaine.

En savoir plus : le TUNNEL

Partenaires :  Institut Français, D.R.A.C. Normandie, Conseil Régional de Normandie, Conseil Départemental du Calvados, Ville de Caen, L’Usine Utopik,  Le Tunnel, Caen Habitat, Le Marchepied, Voyelles et Le Bazarnaom.
©cendresdelort